Edité par la délégation à la communication
Novembre 1995

Enseigner les techniques de communication du XXIème siècle
L'option ISHP change de nom
Nouveau programme de formation humaine
Les colloques passés
Les Sciences Pour l'Ingénieur ont eu 20 ans
Bouygues Télécom entre à la fondation Louis Leprince-Ringuet


Enseigner les techniques de communication
du XXIème siècle

Qu'y a-t-il dans le tuyau ?

Depuis un siècle, enseigner les techniques de télécommunications consiste en gros à expliquer comment réaliser un " tuyau " efficace. Si A veut communiquer avec B, comment établir un lien qui leur permettra de le faire pour un coût raisonnable ? Cela, grâce au progrès théorique et technologique, nous savons le faire. Nos élèves aussi. En 2005, la question du meilleur tuyau sera-t-elle la seule que les ingénieurs, nos élèves actuels, auront à traiter ? Rien n'est moins sûr. Déjà avec le Minitel ou les inforoutes, de nouvelles questions se posent, auxquelles les ingénieurs ne sont pas préparés. Là où l'on pensait que les informations locales et l'enseignement feraient l'essentiel du trafic Minitel, on voit que les gens utilisent simplement les renseignements pratiques ou la communication par messagerie en direct. Avec les inforoutes, on va pouvoir accéder à une énorme quantité d'information. Mais personne n'a réfléchi au moyen de rendre ces informations digestes. Le futur ingénieur des télécommunications ne pourra pas se cantonner dans l'attitude du postier : je transmets les messages sans me soucier de leur contenu. En effet :
Cette nouvelle demande exigera des compétences accrues. Comment préparer nos élèves à ces métiers du futur ? Un nouveau paramètre Les problèmes d'aiguillage et de production d'informations pertinentes risquent de prendre une importance prépondérante. Or, même avec des traitements et des transmissions dix ou cent fois plus efficaces, satisfaire ces besoins restera problématique. La solution sera avant tout qualitative : pour faire correctement son futur métier, l'ingénieur des télécommunications devra inclure dans ses schémas un nouvel appareil, un appareil qu'il n'a pas conçu et dont il n'a jamais eu besoin de tenir compte jusque là. Il s'agit de l'humain, de l'appareil cognitif humain. S'il ne comprend rien à ce dispositif, il continuera à faire circuler efficacement des informations inutiles. Mais que veut dire comprendre le fonctionnement cognitif ?

Comment préparer nos étudiants?

La satisfaction des futurs besoins informationnels entraîne une demande de nouvelles compétences : il s'agit de préparer nos élèves à une compréhension du fonctionnement informationnel humain et aux techniques permettant de reproduire les performances communicationnelles humaines. L'offre existe : le résultat des grands progrès accomplis ces dernières années dans les Sciences Cognitives et dans les techniques d'Ingénierie de la Connaissance. L'ENST a été la première Grande Ecole scientifique à introduire les Sciences Cognitives dans son enseignement. Je suis persuadé qu'il s'agit là d'un formidable atout pour l'Ecole, grâce auquel ses élèves continueront d'être opérationnels au-delà de 2005.

Jean-Louis Dessalles

L'option ISHP change de nom


L'option de 3ème année du département d'électronique s'apprête a fêter son 300ème élève depuis 1981. A sa création, cette option avait d'abord développé une spécialisation dans le domaine de la conception de circuits intégrés numériques. C'etait une des toutes premières options de ce type en France. Depuis, elle s'est ouverte à la conception de systèmes, afin de couvrir tous les besoins en électronique pour les télécommunications. Elle a donc successivement intégré dans son menu les progrès de la conception de circuits intégrés (langage VHDL et synthèe "automatique" de circuits), le développement de systèmes à base de microprocesseurs (aspects matériels et logiciels) et l'électronique analogique (aspects rapidité et basse consommation).

Les vicissitudes de l'histoire et les réorganisations de l'enseignement lui ont fait changer de nom à quelques reprises. Le dernier en date, "Implantation de Systèmes Hautes Performances" (ISHP), avait l'immense défaut de manquer notablement de lisibilité, tant pour les élèves que pour leurs futurs employeurs. Il convenait donc d'en proposer un autre. C'est chose faite, et l'option se nommera désormais "Electronique pour les Systèmes de Télécommunications" (EST).

Nicolas Demassieux

Nouveau programme de formation humaine

Un nouveau programme de formation humaine va être créé en 1995-1996 pour les élèves de seconde année. Il est plus synthétique et plus clairement pensé en termes d'objectifs de formation. Les élèves choisiront entre cinq modules de trente heures chacun : Initiative, créativité, réalisation - Ressources personnelles d'expression - Formes et enjeux de la communication - Méthodes du travail en équipe - Personne et organisation. Ces programmes concernent la formation personnelle assurée sous le titre "formation humaine". Le programme d'enseignements de "culture générale" est poursuivi en parallèle. Cette petite réforme ne change pas le volume de la formation humaine, mais introduit plus de lisibilité et de continuité dans le cursus, en vue de favoriser l'initiative des élèves.

Yves Jeanneret

GRES'95

27-28-29 septembre 1995
1er colloque francophone sur la "Gestion de Réseau Et de Service"
organisé pour l'Ecole par Noëmie Simoni et Jean-Pierre Hubaux de l'EPFL,
avec le soutien du CNRS, du CNET, SWISS Telecom PTT, ASCOM (Monetel)

La dernière décennie a été le berceau des évolutions de mise en oeuvre de réseaux hétérogènes complexes. Aujourd'hui, nous assistons à l'avènement de l'ère des services, avec des exigences de qualité de service (QOS) toujours plus grandes. Il nous faut donc apporter une réponse globale pour maîtriser et satisfaire l'ensemble des besoins des différents acteurs de ce paysage complexe. La discipline candidate est "la gestion de réseau et de service". GRES'95 avait pour objectif de réunir la communauté scientifique (doctorants et chercheurs)francophone du domaine pour présenter les différents travaux et faire le point de la maturité de cette discipline à part entière. GRES'95 a été l'occasion de favoriser les échanges entre les équipes de recherche sur cette discipline transversale.

"Les sciences pour l'ingénieur" ont eu 20 ans

Le département"Sciences Pour l'Ingénieur" du CNRS a été créé en Novembre 1975 sous le nom "Sciences Physiques pour l'Ingénieur".

A cette époque, il était courant d'opposer recherche fondamentale et recherche appliquée. Il s'agissait de les réunir conceptuellement en un nouveau domaine disciplinaire, et de rapprocher le monde de la science et celui de l'économie.

Se posant les problèmes dans une perspective finalisée, pour la réalisation d'"objets" artificiels complexes et la maîtrise de l'action sur le monde, les chercheurs en SPI utilisent, dans un cadre pluridisciplinaire, une ample culture scientifique pour relever les grands défis technologiques de notre temps.

Leurs partenariats industriels sont naturellement nombreux. En 20 ans, le département SPI est devenu une interface indispensable entre les recherches fondamentales, et la société aux prises avec de profondes mutations technologiques.

Il est donc bien naturel qu'une vaste partie de l'école et ce département du CNRS se reconnaissent proches !

Chaque région de France a organisé, semaine après semaine, des manifestations pour cet anniversaire. L'Ile de France avait choisi le thème "les machines et les hommes".

Parmi la dizaine de manifestations programmées, de la propulsion spatiale aux énergies futures, en passant par l'avenir des matériaux et structures, l'URA / l'Ecole ont joué un rôle important dans trois :

- la conférence-débat d'ouverture "l'ère de l'information", animée par moi même et Pierre Bertrand (ESE L2S), sous la présidence de Jean-Jacques Gagnepain, Directeur scientifique de SPI, avec Henri Maître (pour le GDRTDSI) parmi les intervenants)

- Les démonstrations sur le campus Jussieu :
* traitement du document écrit : détection de lignes, reconnaissance de mots en écriture cursive (Laurence Likforman, Eric Lecolinet)
* Interfaces multimodales (Claudie Faure, Luc Julia) Génération d'interfaces graphiques (Eric Lecolinet)
* Modification de rythme et de hauteur de la prole (Eric Moulines) Le tout avec le support système de Gilles Dauphin

- Le concert "musique et recherche scientifique" à l'Ecole Normale Supérieure
* restauration d'enregistrements musicaux dégradés (J Laroche),
* guitare synthétique (A Chaigne)

Jean Pierre Tubach


Innovation et Organisation des PME

Deuxième congrès international de la PME les 25, 26 et 27 octobre 1995 organisé par le département économie et management en collaboration avec, le Groupe de Recherche en Economie et Gestion des PME, le LATAPSES, l'ERFI

A la suite du congrès de Carthage, le congrès de Paris avait pour objectif de stimuler les réflexions visant à identifier les conditions organisationnelles de l'innovation et du développement des PME, qu'il s'agisse du fonctionnement interne de l'entreprise ou encore de son positionnement dans son environnement concurrentiel.

Un congrès qui a réuni plus de cent chercheurs venant d'horizons très différents. x contributions ont permis d'identifier les facteurs critiques de succès des PME, de présenter et développer de nouvelles approches et d'identifier et de développer des stratégies d'intervention susceptibles de soutenir les PME.

Destiné à assurer la promotion des programmes d'enseignement et de recherche en économie et gestion de la PME le congrès a été une étape supplémentaire vers la création d'une école d'été ayant pour but de consolider et d'intensifier les échanges entre les équipes de recherche universitaires et experts dans le domaine des PME.

Christian Picory


Bouygues Télécom : un nouveau membre de la fondation Louis Leprince-Ringuet

En décembre 1994, la société Bouygues Télécom a été autorisée à établir sur le territoire national un réseau radioélectrique ouvert au public, en vue de l'exploitation d'un service de communication personnelle à la norme DCS 1800. Ce service devrait ouvrir fin 1995 sur une zone de 30 km de rayon autour de Paris.
Les contacts avec la Fondation, pris dès 1992, se sont concrétisés en juillet 1995 par la signature d'une première d'adhésion par René Russo, Vice-Président.

Monique Cordesse


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